Déplacement au sud de l'Alberta

Un article du journal Lethbridge Herald qui exprime l'opposition à la venue des Japonais dans les prairies, le 23 janvier 1942. Avec la permission des Archives de l’Université de Lethbridge. La transcription :«Une opposition aux Japonais se pointe d…

Un article du journal Lethbridge Herald qui exprime l'opposition à la venue des Japonais dans les prairies, le 23 janvier 1942.
Avec la permission des Archives de l’Université de Lethbridge. La transcription :

«Une opposition aux Japonais se pointe dans le district de Taber

(De notre correspondant)

TABER, le 23 janvier – La rumeur voulant qu’Ottawa ait proposé de déplacer tous les Japonais établis en C.-B. vers les provinces intérieures, vraisemblablement dans les prairies, a soulevé chez nous un intérêt considérable, de même qu’une opposition farouche. Des manifestations sont déjà prévues dans certains quartiers, à moins que les Japonais déplacés soient cantonnés dans des camps isolés et que le gouvernement fédéral subvienne à leurs besoins pour ne pas qu’ils occupent les emplois des blancs ou leur fassent de la concurrence commerciale.

Les autorités chargées de l’irrigation et certains producteurs de betterave indiquent qu’une pénurie de main-d’œuvre commence à se faire sentir, et que l’arrivée des Japonais ici résoudrait le problème. Ceux qui s’opposent à leur venue démentent l’existence d’une telle pénurie. L’opinion publique est ainsi divisée.»

« Nous ne souhaitons pas le rassemblement des Japonais en Alberta. »

—Aberhart, premier ministre de l'Alberta, mars 1942.

Au mois de mars 1942, le gouvernement de l'Alberta a annoncé le plan du gouvernement fédéral de déplacer 580 familles japonaises en Alberta pour contrer la pénurie de main-d’œuvre en temps de guerre dans les champs de betteraves sucrières. Le gouvernement provincial de l'Alberta s'est opposé à cette présence japonaise en Alberta et il a exigé que les Japonais demeurent sous une surveillance fédérale constante pour empêcher l'espionnage ou le sabotage.

Il a également exigé que tous les frais encourus, tels qu'en santé et en éducation, soient la responsabilité du dominion, et que les Japonais soient retirés de la province à la fin de la guerre.

Les membres de l'association des producteurs de betteraves du nord de Lethbridge, Northern Beet Growers, du district de Picture Butte ont unanimement approuvé l'utilisation des travailleurs japonais dans les champs de betteraves sucrières.


Caisse d’expédition fabriquée en bois par Kohei Nishiyama quand il a appris qu’il y avait peu d’arbres pour bois de chauffage dans le sud de l’Alberta vers 1942-1946.Musée et Archives Galt, P20030040000.

Caisse d’expédition fabriquée en bois par Kohei Nishiyama quand il a appris qu’il y avait peu d’arbres pour bois de chauffage dans le sud de l’Alberta vers 1942-1946.

Musée et Archives Galt, P20030040000.

Plier bagage

Lors de l'évacuation de la côte de la Colombie-Britannique, chaque adulte était autorisé à emporter des biens personnels d'un poids de 150 livres (68 kilogrammes); les enfants de moins de 12 ans étaient autorisés à 75 livres (34 kilogrammes). Il n'était pas permis de transporter plus de 1000 livres (450 kg) par famille par famille.

Les biens personnels comprenaient les effets personnels, des ustensiles de cuisine, des couvertures, des vêtements et des matelas. On leur avait également conseillé d’emporter leurs machines à coudre à pédale et de petits fourneaux de cuisine. Ils devaient payer tout excédent de bagages.

De nombreuses familles pensaient retourner chez elles et ont laissé derrière ce qu'elles avaient de mieux. Peu d'entre elles en ont obtenu la restitution à leur retour, après la guerre.

De plus amples informations sont disponibles sur le site Musée et Archives Galt.


Poupée vers 1940.Musée et Archives Galt, P19970041469.

Poupée vers 1940.

Musée et Archives Galt, P19970041469.

Tant de choses laissées derrière soi

Une énorme quantité d’effets personnels ont dû être abandonnés dans les domiciles et les entreprises durant l’évacuation vers les camps d’internement, y compris les domiciles, les entreprises, les bateaux de pêche, les objets de valeur et même les animaux de compagnie.

Les parents de Joy Kogawa ont malgré tout pu acheter cette poupée pour remplacer celle laissée derrière à Slocan en Colombie-Britannique.

De plus amples informations sont disponibles sur le site Musée et Archives Galt.

Les IdoshaGraham Ruttan