Les Sansei et au-delà

Les Sansei appartiennent à la troisième génération; ils sont les enfants des Nisei. La majorité d'entre eux ne sont pas assez âgés pour se souvenir des événements de la Seconde Guerre mondiale dont leurs parents discutaient rarement en famille. La majorité des Sansei ont été élevés dans les foyers où, sauf pour la nourriture, la culture japonaise était peu visible. Ils parlent peu ou pas le japonais et se sont éloignés des traditions et de la religion de leurs parents.

Les Sansei sont semblables aux autres Canadiens en ce qui concerne leurs réalisations, leurs goûts et leurs valeurs sociales. Ils parlent peu ou pas japonais. Les Sansei accèdent à des professions qui leur donnent une certaine sécurité et leur ascension sociale les amène à interagir presque exclusivement avec des groupes non japonais en apprenant la langue, en visitant le Japon pour un « retour aux racine », en apprenant les arts martiaux japonais et en étudiant l’esthétique et les formes d’art japonaises comme par exemple la composition florale, le tambour taiko ou les danses du folklore traditionnel.

Les Sansei se sont ainsi demandé dans quelle mesure ils devaient garder leur identité japonaise. La situation se complique d'autant plus à cause de facteurs tels que la dispersion géographique et les mariages mixtes. Certains ont cherché à renouer avec leur patrimoine japonais.

Les nouvelles générations Yonsei et Gosei et celles de races mixtes, appelées Hapa, sont pleinement immergées dans la société canadienne. Ceux dont le visage comporte des traits japonais peuvent encore être sujets à des formes subtiles de racisme.